Valenciennes : le 1er septembre 1929

Valenciennes : le 1er septembre 1929 était inauguré le monument à Charles Nungesser.

Voici quatre-vingt-cinq ans, le 1er septembre 1929, le monument à la gloire de Charles Nungesser (1892-1927) était inauguré par sa mère.

Née Laure Prignet, elle était la descendante d’une célèbre famille d’imprimeurs de Valenciennes. Elle avait lancé en 1927 une souscription pour ériger deux monuments : l’un (aujourd’hui disparu) situé à l’aérodrome de La Briquette à la gloire des aviateurs de 1914-1918, et l’autre à la mémoire de son fils disparu le 8 mai 1827.

Charles Nungesser avait tenté, le premier, de relier le Bourget à New-York à bord de son avion l’Oiseau Blanc. Il était accompagné dans sa traversée de l’Atlantique par son copilote François Coli. Leur avion n’est jamais arrivé en Amérique.

Il fut aussi acteur aux États-Unis

Né à Paris, l’as des as de la Grande Guerre, avait passé quelques années de son enfance dans notre ville et il avait participé à des meetings aériens à l’aérodrome de La Briquette. Le glorieux aviateur était un personnage hors-norme, amateur de voltige aérienne et de belles voitures. Il fut aussi acteur aux États-Unis.

À l’initiative du Club d’aviation de Valenciennes, un concours fut organisé pour doter le nouveau stade Nungesser d’un monument. Il sera réalisé par le sculpteur Alfred Bottiau dans le style Art déco. Au sommet, le mythique Icare repose couché sur le dos, ses ailes formant un berceau. En dessous, le médaillon en bronze représente l’aviateur avec son casque et ses lunettes sur le front. Les deux bas-reliefs de la stèle illustrent sa vie héroïque. En haut à gauche, l’as de 14-18 abat avec sa mitrailleuse un avion ennemi. À droite, il survole avec son copilote Coli un océan de nuages annonciateurs de sa fin tragique.

Le lendemain de l’inauguration du monument situé à l’entrée du stade municipal, la ville décide de donner le nom de Nungesser au stade, nom qu’il portera jusqu’à sa démolition voici quelques années. Un nom auxquels les Valenciennois restent très attachés.

Cet article est extrait du journal La Voix du Nord du 31/08/2014.