Oeuvre de rOEN911
Charles Nungesser finissa la Grande guerre en étant troisième as français, avec un total de 47 victoires homologuées (auxquelles s'ajoutent évidemment les non-homologuées mais aussi, pour son activité militaire, ses 53 missions de bombardement victorieuses). Les 13 victoires annotées "au-delà des lignes allemandes" n'ont pas été homologuées mais figurent sur ses états de service.
Voici la liste totale de ses victoires (60 au total) :
A) En 1915 : 2 victoires.
31 juillet : alors basé à la VB106, un Albatros C, dans la région nancéenne - en collaboration avec Pochon et la DCA ;
28 novembre : affecté à la C65, un Albatros C, près de Nomény, qui lui valut la Croix de la Légion d'Honneur (deux jours après son arrivée à Nancy).
Avec son avion (non datée)
B) En 1916 : 26 victoires dont 4 au-delà des lignes allemandes, 28 au total, 24 en territoire allié. Il sera basé à la N 65 durant toute l'année 1916, sauf le 21 juillet où il fut affecté à la N 124.
2 avril : un Drachen (ballon d'observation) à Septsarges ;
3 avril : un LVG C aux Hauts-Fourneaux, près de Cumières, et un EA au-delà des lignes allemandes ;
4 avril : un bimoteur aux Hauts-Fourneaux. Il devint alors un "as" (cinq victoires homologuées - avion abattu et qui s'écrasait du côté allié) et fut promu sous-lieutenant quelques jours après ;
25 avril : un LVG (Luft Verkehr Gesellschaft) C dans la région de Verdun et un autre LVG C à Cuisy, qu'il força à atterrir ;
26 avril : un LVG lors d'un combat contre six ennemis, au-dessus de la forêt de Spincourt ;
19 mai : un LVG C au-dessus du bois des Forges ;
22 mai : un Drachen près de Verdun ;
22 juin : deux Aviatik C près de Lamorville ;
21 juillet : un Aviatik dans la région de Seuzey ;
22 août : un EA au-delà des lignes allemandes, dans la région d'Aizécourt, à 18h20 ;
25 août : un LVG C près de Roye-Nurlu, à 11h50 ;
14 septembre : un Albatros à l'est de Falvy, à 07h06 et un EA, qu'il força à atterrir ;
26 septembre : un biplace entre Spincourt et Lechelle, à 07h15, un biplace vers Le Transloy, à 07h45, un Drachen près de Neuville, à 08h05 et un Albatros C non loin de Rocquigny, à 10h45 ;
23 novembre : un EA au-delà des lignes allemandes près de Licourt, à 13h15 et un LVG C au sud de Falvy, à 14h30 ;
4 décembre : un LVG C à l'ouest de Nurlu, à 12h35 et un Halberstadt au-dessus du bois de Vallulart, à 13h05 ;
20 décembre : un EA au sud de Rouy-le-Grand, à 11h20 et un Scout, au-delà des lignes allemandes, vers Bouchavesnes, à 15h20.
Portrait dédicacé daté du 27 septembre 1916
C) En 1917 : 11 victoires dont 1 au-delà des lignes allemandes, 39 au total, 34 en territoire allié. Il sera basé à la V 116 durant toute l'année 1917.
1er mai : deux Albatros D3 lors d'un combat contre six ennemis, au-dessus de Slype et Poperinghe ;
2 mai : un EA qu’il força à atterrir ;
3 mai : un Rumpler C vers Nieuport-Marvaux ;
1ère semaine de mai 1917 : son nombre de victoires homologuées passe à 24
9 mai : un DFW (Deutsche FluzeugWerke) C ;
12 mai : deux EA dont un près de Savy ;
26 juin : deux EA au-dessus de la forêt d’Houthulst ;
16 août : un bombardier Gotha G, au sud de la forêt d’Houthulst ;
10 septembre : un EA au-delà des lignes allemandes dans le secteur dunkerquois.
Il fut nommé lieutenant le 29 septembre.
Georges Guynemer ayant été tué en combat aérien le 11 septembre, Nungesser fut alors l'As des As français.
Nungesser et son mécanicien Pochon (dans la Guerre aérienne illustrée datée du 25 octobre 1917)
D) En 1918 : 21 victoires dont 8 au-delà des lignes allemandes, 60 au total, 47 en territoire allié. Il sera basé à la SPA 65 durant toute l'année 1918.
21 janvier : un EA au-delà des lignes allemandes ;
29 janvier : un Albatros au-delà des lignes allemandes ;
12 février : un EA au-delà des lignes allemandes, près de Nauroy-Beine ;
19 février : un EA au-delà des lignes allemandes ;
12 mars : un EA dans la région de Craonne ;
Photo prise lors de la réunion mensuelle de l'Aéro-Club de France du 7 mars 1918 sur laquelle figurent les deux premiers As français (vivants), Fonck et Nungesser (L'Aérophile, mars 1918)
31 mars : un Scout, vers Lagny – avec le sergent Gérard ;
2 mai : deux EA au-delà des lignes allemandes ;
4 mai : deux biplaces au nord de Bouissancourt et au sud de Marquivillers et un EA dans les mêmes environs ;
15 mai : un biplace vers Erchau – avec l’adjudant Camplan ;
5 juin : un biplace à l'ouest de Château-Thierry ;
Sur un champ d'aviation (non datée)
13 juin : deux triplaces au-delà des lignes allemandes ;
30 juin : un Fokker vers Moreuil-le-Monthe, à 18h45 ;
16 juillet : un Scout au-dessus de Mericourt, à 13h25 ;
14 août : quatre Drachens, deux le matin, deux l’après-midi.
"Comment servir dans l'Aéronautique militaire" (octobre 1918)
Il fut décoré de la Rosette d'officier de la Légion d'Honneur le 30 juillet 1918.
Au cours de la Guerre, il fut cité à quinze reprises. Sa Croix de guerre comportait 28 palmes et deux étoiles. Il était décoré de la Médaille militaire.
Il était également titulaire de nombreuses décorations alliées : Military Cross britannique, Ordre de Léopold (Belgique), Croix de guerre 1914-1918 belge, Distinguished Service Cross américaine, Croix de guerre portugaise, Croix de la bravoure serbe, Croix de Karageorgevitch (Serbie), Croix de Michel le Brave (Roumanie), Ordre de Danilo (Monténegro), Ordre du Monténegro (soit 10 décorations étrangères au total, pour 42 en tout). Il est le militaire français le plus décoré du 20ème siècle.
Avec toutes ses décorations (photo datant sans doute d'après-guerre et de son séjour aux Etats-Unis)
Remise de fanions américains à l'Opéra comique : les trois premiers As français (vivants) Nungesser, Fonck, Madon le 12 avril 1919
Grande Médaille d'Or de l'Aéro-Club de France qui fut décernée en 1918 à Nungesser (L'Aérophile, mars 1918)
(sources : Le "Livre d'or de la société française Hispano-Suiza"; Livre "Le roman de Nungesser"; Livre "The French air Service War chronology 1914-1918"). Je tiens à préciser que je me suis appliqué à établir cette liste le plus exactement possible. Si vous releviez toutefois une erreur ou un oubli, je vous serai reconnaissant de bien vouloir m'en faire part.